Citations

Viktor Frankl:

 L’Homme est un être qui décide …

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L’homme n’est pas poussé par la pulsion, mais tiré par les valeurs.

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La question par rapport au sens de la vie se laisse poser d’une manière seulement concrète, et on y répond par des actes.

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 […] un soir, juste avant que le sommeil ne vienne, je fus saisi par la question inattendue qu’un jour j’aurais à mourir. Ce qui me troublait alors, – comme cela a été le cas tout au long de ma vie – n’était pas la peur de mourir, mais la question de savoir si la nature transitoire de la vie pouvait en détruire le sens. En fin de compte, ma lutte m’apporta cette réponse : dans un certain sens c’est la mort elle-même qui rend la vie pleine de sens. De façon encore plus importante, le caractère transitoire de la vie ne peut pas détruire sa signification parce que rien du passé n’est à jamais perdu. Chaque chose est conservée de façon irrévocable. C’est dans le passé que les choses sont sauvées et préservées de leur caractère transitoire. Quoi que ce soit que nous avons fait, ou créé, quoi que ce soit que nous avons appris et expérimenté – tout cela nous l’avons remis au passé. Il n’y a rien ni personne qui ne puisse le faire.

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L’homme est responsable pour l’accomplissement et la réalisation du sens et des valeurs, et nous découvrons là le corrélât objectif de toute décision et de toute liberté : dans un monde spirituel objectif du sens et des valeurs – dans le Logos.

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Le Logos et l’amour ne sont que les deux aspects d’une seule et même chose, à savoir l’Etre même.

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La personne spirituelle reste intacte, et même encore dans la psychose; la personne peut bien encore être cachée et „bloquée“ par les événements de la maladie qui sont au premier plan – à l’arrière plan elle est toujours là comme auparavant, même si elle est impuissante et invisible.

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Tandis que  la personne spirituelle peut être aussi bien consciente qu’inconsciente, la personne spirituelle en ce qu’elle a de plus profond est obligatoirement inconsciente. […]. Pour éclairer les choses par un modèle, n’en va-t-il pas de même pour les yeux ? De même que là où elle prend son point de départ, à savoir la place d’entrée du nerf optique en elle, la rétine a sa tache aveugle, il en va de même pour l’esprit, qui est aveugle à son origine, aveugle par rapport à tout examen sur lui-même, et à toute mise en miroir; là où il est tout à son origine, où il est lui-même, il est soi-même inconscient. Et à partir de là vaut pleinement ce qui est formulé dans les anciens Védas de l’Inde, que „ce qui voit ne peut pas être vu, ce qui entend ne peut pas être entendu, et que ce qui pense ne peut pas être pensé.

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[…] les grandes décisions sérieuses existentielles du Dasein humain résultent toujours absolument à un niveau non réfléchi et dans cette mesure inconscient ; à son origine la conscience (Gewissen) plonge dans l’inconscient.

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[…]  la conscience se révèle comme une fonction essentiellement intuitive.

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Nous vivons dans un siècle sécularisé, et ne devons pas nous étonner si la pastorale aussi est sécularisée. Nous ne faisons pas du tout fausse route lorsque nous soupçonnons que derrière ces besoins de prise en charge psychothérapeutique se retrouve le vieux et éternel besoin métaphysique […] qui est d’exiger qu’il rende des comptes sur le sens du Dasein. 

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„La souffrance n’a pas seulement une dignité éthique mais aussi une importance métaphysique. Elle rend l’homme lucide et le monde transparent.

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Pour la psychodynamique, il y a toujours quelque chose d’autre à l’arrière plan de toute et chaque chose ; cela provient du fait, que la psychodynamique incite toujours à démasquer – elle est de manière essentielle une psychothérapie qui «démasque». Or, le fait de démasquer l’inauthentique doit rester un moyen par rapport à un but, de façon à ce que ce qui est laissé de côté serve seulement à le rendre plus visible. Lorsque cela devient un but en soi et qui ne s’arrête devant rien et même pas devant l’authentique, alors il n’est en effet plus un but en soi, mais depuis longtemps déjà un moyen par rapport à un  but, au service d’une tendance à la dépréciation du coté du psychologue et par-là même l’expression d’une attitude cynique et aussi nihiliste.

 

Martin Buber

Qu’attendons-nous lorsque nous sommes désespérés et que nous allons quand-même vers un être humain? C’est probablement une présence par laquelle nous apprenons malgré tout qu’il existe toujours : le sens.