Rwanda

Message en décembre 2015:

Le projet Dire Oui à la Vie, au Rwanda

Message en septembre 2015:

Le crowdfunding pour le projet (voir ci-dessous) a été un succès!

Le Dr Eva Roettgers dit MERCI aux donateurs

–> cliquez sur les mots „crowdfunding“ et „Merci“

Le projet de Logothérapie au Rwanda

(version décembre 2014)

Deux rwandais, Christophe Habiyambere, psychologue, et Edouard Sinayobye, théologien et prêtre du Diocèse de Butare, sont au bout de la formation en Logothérapie au sein du RdL  (Réseau de Logothérapie – France et Pays Francophones). Afin que ces derniers puissent exercer la Logothérapie au Rwanda, il faut tracer un cadre professionnel approprié. À travers cette note, nous voudrions donner quelques éclaircissements sur le projet de Logothérapie envisagé au Rwanda. Nous allons d’abord brosser un bref aperçu de la situation du pays en ce qui est en rapport avec le domaine propre de la Logothérapie. Nous dégagerons ensuite les motivations du congrès de Logothérapie au Rwanda, et identifier après les bénéficiaires de l’aide logothérapeutique et l’action globale de la Logothérapie. Nous pensons que notre point  de vue  reflète la réalité du pays souvent déformée par les medias locaux ou étrangers.

1.      Le Rwanda, un pays qui rebondit de la violence

Situé au centre de l’Afrique, le Rwanda est un petit pays de 26 338 km².  Actuellement, sa population dépasse 10 millions d’habitants. Le pays est entouré par l’Uganda au Nord, la Tanzanie à l’Est, la République démocratique du Congo à l’Ouest et le Burundi au sud. Son premier régime administratif fut d’abord la monarchie qui s’imposa jusqu’à son indépendance proclamée le 1 juillet 1962. Depuis cette date, le Rwanda est devenu une république jusqu’à nos jours. Sur le plan économique, le Rwanda est compté actuellement parmi les pays les plus pauvres de la planète. Son économie repose principalement sur l’agriculture et l’élevage.

Traditionnellement, trois groupes socio-ethniques composent sa population : les Hutu, les Tutsi et les Twa. Leur harmonie sociale n’a pas été toujours des plus parfaites. Les conflits internes ont dégénéré en un génocide contre les Tutsi en 1994 qui a emporté à peu près un million de victimes. L’idéologie de l’extermination et de la mort a occasionné des périodes de troubles et de violences dont le plus sanglant fut le génocide contre les Tutsi, survenu en 1994.  À l’heure qu’il est, le pays jouit d’une nette sécurité sur tout le territoire national. L’administration politique a réussi, depuis la fin du génocide de 1994, à établir un état de droit qui punit sévèrement toute action dirigée contre les droits humains et contre la vie et l’intégrité des citoyens. Toutes les forces du pays sont mobilisées pour la reconstruction, la réconciliation du peuple et la guérison des blessures et l’éducation aux valeurs de paix et de justice. Politiquement, tout est mis en oeuvre pour garantir à tous les citoyens, une sécurité sociale. Il n’y a pas de violences contre les personnes vulnérables comme par ex. les enfants et les femmes.

 

2.      Peuple rwandais, une société en quête de sens 

La « culture de la mort », dans ses différentes phases, a laissé dans la vie des Rwandais beaucoup de questionnements et de blessures que la Logothérapie peut éclairer et guérir. En tant qu’analyse existentielle et thérapie orientée vers les valeurs et le sens la Logothérapie  se présente comme une éducation à la responsabilité.  

Le peuple rwandais, aux prises aux souffrances, est en train de se battre pour sa survie. Les citoyens ont besoin d’apprendre comment se servir de la souffrance comme tremplin pour un rebondissement dans la vie, construite sur des valeurs. Il s’agirait d’apprendre, comme l’enseigne Viktor E. Frankl, comment « transformer la souffrance en performance, la faute en changement et la mort en aiguillon en incitant à l’action responsable ». L’expérience de Viktor Frankl  pourrait bien leur servir d’exemple.

La Logothérapie pourrait intervenir dans le domaine de la guérison des blessures : elle offrirait ses précieux services à toutes les personnes qui ont tout perdu : la famille, la dignité, les biens matériels, la santé etc. … Ces victimes de la tragédie rwandaise sont très fragilisées, plusieurs d’entre elles sont aux prises aux traumatismes. Elles ont entrepris le chemin de guérison mais celui-ci nécessite du temps et des moyens de guérison efficaces. Nous estimons que l’expérience de Viktor Frankl et de la Logothérapie en tant que recherche de sens pourrait constituer pour elles une aide bien appropriée. Une autre catégorie de la population s’est impliquée dans l’exécution du génocide. Ce sont des personnes qui vivent un traumatisme lié à la culpabilité avouée ou non avouée. La Logothérapie serait pour cette catégorie une aide importante pour la prise de conscience de la responsabilité morale, du vrai sens de la culpabilité et de l’éducation aux valeurs de la création, du vécu et d’attitude. La Logothérapie, en tant qu'“analyse existentielle“,  aiderait la population rwandaise dans l’éducation à une saine anthropologie basée sur les principes frankliens de la dignité absolue de l’être humain qui se construit dans une ontologie dimensionnelle.   

À part les problématiques liées aux violences et la « culture de la mort » qui ont marqué le pays ces dernières années, il y a aussi d’autres domaines de la vie sociale pour lesquels la Logothérapie serait bien indiquée. Le peuple rwandais est confronté à de gros problèmes existentiels liés aux conditions de pauvreté qui touche une large partie de la population. Le pays étant assez pauvre et confronté, par conséquent, à une démographie galopante. Plusieurs, n’ayant pas de moyens sûrs de subsistance, sont hantés par une angoisse existentielle pour l’avenir. Beaucoup de gens, surtout les jeunes, ont des difficultés à bien déterminer le sens pour leur vie. On a l’impression qu’un certain nombre vit comme la vie n’était qu’une „existence subie“ et non une vocation à laquelle il faut répondre avec responsabilité. Cet état de choses explique, au moins en partie, les excès d’alcoolisme et de toxicomanie observés chez un certain nombre de personnes. La Logothérapie aiderait ces gens à prendre en main leur existence et à y répondre avec responsabilité, par le choix et la concrétisation des valeurs.

Comme il est indiqué dans le projet, l’action globale de la Logothérapie serait un projet à long terme et qui serait exécuté par étapes.  Nous pensons qu’il est prudent de commencer par cibler et intéresser les milieux qui oeuvrent dans le domaine de la „relation d’aide“ et de la psychothérapie en général et de créer ainsi un „réseau de collaboration“. Les personnes qui seront membres de l’Association Rwandaise de Logothérapie sont déjà identifiées. La mission de la dite association serait de coordonner les activités de la Logothérapie à travers le pays. La responsabilité de coordination reviendra aux deux logothérapeutes formés, à savoir Christophe Habiyambere et Edouard Sinayobye. La création de l’association nécessite au préalable des statuts que nous sommes en train d’élaborer.  L’étape suivante serait de dispenser une formation adéquate en Logothérapie et analyse existentielle aux :

·       personnels soignants (médecins, psychiatres, psychothérapeutes, infirmiers, …),

·       professionnels de la relation d’aide (psychologues, formateurs, éducateurs spécialisés, enseignants, assistants sociaux, conseillers à l’emploi, …)

·       professionnels de l’accompagnement des personnes en grande difficulté,

·       professionnels en entreprises / organisations (managers, consultants, coachs, directions des ressources humaines)

La formation dispensée serait en conformité avec les standards de la Fédération Logothérapie Profession – Europe (FLP-EU).

 

3.      Congrès de Logothérapie incluant un séjour touristique au „pays des milles collines“

En étroite collaboration avec Anna-Maria Stegmaier, présidente de l’Association allemande de Logothérapie et d’Analyse existentielle (DGLE) et directrice scientifique du Réseau de Logothérapie (RdL) et avec l’Association des Logothérapeutes Francophones (ALF), ces étudiants en Logothérapie (Edouard et Christophe) organisent un congrès de Logothérapie au Rwanda. Le dit congrès se tiendra au Rwanda dans la deuxième moitié du mois de novembre 2015.

Voici l’organisation provisoire du congrès :

La durée du séjour est d’une semaine. Le coût  provisoire du voyage et du séjour pour ceux qui feront le déplacement à partir de l’Europe est estimé à 2000 – 2500 Euro par personne. Les interventions sont prévues aux trois lieux : A Kigali, capitale du pays, à Butare, ville universitaire située au sud du pays et à Ruhengeri, au nord. Le reste du séjour sera consacré aux visites touristiques dans ce pays réputé par ses beautés naturelles : forêts naturelles qui abritent une ample diversité d’oiseaux, un parc national où les touristes visitent des animaux rares comme des girafes, hippopotames, antilopes, éléphants,  des gorilles de montages etc, des savanes, des collines qui font du pays la renommée de „Suisse de l’Afrique“.

Dans les prochaines semaines, nous allons porter à la connaissance de tous ceux qui sont intéressés de plus amples informations sur l’organisation de ce congrès tant attendu.

 

Christophe HABIYAMBERE                Tél 0025 0788557610

Edouard SINAYOBYE                               Tél 0025 0782880897

 

Contact en France : M. Husser, membre de l’ALF,

valentin.husser(at)free.fr

 

Contact en Allemagne : Mme Stegmaier, présidente de la DGLE

logotherapie(at)gmx.de

 

Contact en Europe: M. Burgstaller, gérant de la FLP-EU,

 info(at) logotherapie-profession.eu

 

Le docteur Eva Roettgers, médecin et psychothérapeute allemande qui a pratiqué la logothérapie au Rwanda. À droite: Christophe Habiyambere, psychologue clinicien et participant à la Formation en Logothérapie organisée par le Réseau de Logothérapie. Christophe est un des initiateurs de l’Association rwandaise de Logothérapie.

Edouard Sinayobye, prêtre rwandais et participant à la Formation en Logothérapie. Il s’engage avec Christophe Habiyambere à introduire la logothérapie dans son pays.